Consultations nationales : Les chefs coutumiers s’inquiètent de leur exclusion de ce processus

Les consultations pour la formation du gouvernement national en République Démocratique du Congo ont désormais dépassé une semaine. Après que plusieurs personnalités politiques aient déjà été consultées, les chefs coutumiers expriment leurs inquiétudes face à leur exclusion de ce processus.

C’est Wilbert Kyungu Kiseme, président de l’Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo (ANATC), qui a fait cette déclaration le lundi 31 mars 2025, exprimant sa compassion aux victimes de l’agression rwandaise dans la partie Est du pays.

« Je salue grandement les efforts du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, ainsi que ceux des FARDC et des Wazalendo. Nous, les chefs coutumiers, sommes les garants du peuple congolais, nous sommes les propriétaires terriens de la RDC, un pays où le sang des innocents est en train de couler. C’est nous qui sommes les perdants. Je voudrais présenter mes condoléances à toutes les familles victimes de cette guerre imposée par le Rwanda », a fait savoir le chef Wilbert Kyungu Kiseme.

Concernant les consultations menées par le conseiller spécial du chef de l’État, Eberande Kolongele, il a souligné que l’attention de ces consultations est principalement portée sur les politiques, dans la quête d’une solution à la situation sécuritaire dans l’Est du pays.

Il a demandé au chef de l’État de recevoir en premier les chefs coutumiers de la RDC et les hommes de Dieu, car, selon lui, ces derniers sont innocents de ce qui se passe dans la région de l’Est.

 » C’est la politique qui alimente cette guerre, que nous appelons guerre politique. Et aujourd’hui, on consulte les mêmes politiciens, ce qui risque d’amener à un éternel recommencement. C’est là où réside le problème. Nous, chefs coutumiers, pouvons vous présenter des personnes compétentes avec qui vous pouvez travailler pour relever ce défi, au lieu de toujours collaborer avec les politiciens traîtres », a ajouté le chef Wilbert Kyungu Kiseme.

Le président de l’ANATC a enfin souligné que la coutume et l’État doivent travailler en étroite collaboration pour résoudre les problèmes du pays.

Marcel MBOMBO/Kasaï

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