Crise RDC-Rwanda: la RDC insiste sur la création du mécanisme ad hoc pour  vérifier la véracité des accusations de chaque pays

Comme un jeu de ping-pong, chacun rejette la balle dans l’autre camp. Alors que la RDC persiste et signe que le Rwanda soutient le mouvement terroriste M23, le pays de Kagame cherche à tout prix à détourner l’attention de la communauté internationale en soulignant que le gouvernement congolais collabore avec le FDLR.

La seule solution de sortir de ce jeu hypocrite du Rwanda est l’operationnalisation du mécanisme Ad hoc a soutenu le Vice-ministre, ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula. C’était au cours du Special Briefing de Presse co-animé avec le Ministre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe ,

ce samedi 23 Juillet 2022 à Kinshasa, sous le thème: « Restitution des travaux de la Commission Mixte RDC – Rwanda tenus à Luanda en Angola ».
Le chef de la diplomatie congolaise a rappelé la feuille de route, étant donné que chacune de partie accuse l’autre de soutenir des faits précis.

« Nous n’allons plus continuer dans les abnégations. Il faut aller sur le terrain. Nous nous sommes donc convenu de créer un mécanisme Ad hoc qui sera dirigé par un général angolais qui va vérifier la véracité des affirmations des accusations des uns et des autres. Et là aussi, nous n’allons pas faire des compromis ».

Et de préciser: « Nous avons le président de l’Angola qui est médiateur. Nous l’avons appelé à nommer rapidement cet officier général de l’armée angolaise et une équipe d’observateurs qui vont se déployer sur le terrain pour procéder à la vérification, mais aussi jouer un rôle de monitoring ou préventif. Nous avons lancé cet appel et ça ne peut pas être le président Tshisekedi qui désigne cet officier, encore moins le président du Rwanda », a déclaré le VPM Christophe Lutundula.

Quuant à la la question liée à la cessation des violences et au retrait du M23, le gouvernement de la RDC a évité des télescopages avec d’autres initiatives fortes qui aujourd’hui, sont acceptées par la communauté internationale, par l’Union africaine et son conseil de sécurité, mais aussi par la communauté de l’Afrique de l’Est et au niveau mondial par le conseil de sécurité des Nations unies.

« C’est la mise en place de la force régionale dont la mission est défensive ».

Rappelant le communiqué de Nairobi, Christophe Lutundula déclare que

l’alternative est militaire en cas de choc d’alternatives.

A tous les niveaux, aussi bien du médiateur que de la CIRGL, la RDC a estimé que ce qui compte, ce n’est pas de créer une autre force.
Il s’agit pour le VPM Christophe Lutundula de faire en sorte que la force régionale dont les prémices sont en train d’être jeté soit rapidement opérationnelle.

 » Et pour cela, ce qu’il faut faire maintenant parce que nous sommes dans le cadre du mandat du président Lourenço, ce que nous demandions, la délégation rwandaise et congolaise, au médiateur de l’Union africaine de tout faire, pour que cette force soit opérationnelle le plus rapidement possible », a révélé le ministre congolais des affaires étrangères.

Le Vice-premier ministre Christophe Lutundula a confirmé le déploiement imminent de la force régionale à l’Est selon l’entente entre la RDC et le Rwanda. Ainsi, il a précisé: »Selon les éléments qui datent d’ailleurs du moment où nous avons tenu la dernière rencontre, cette force devra se déployer dans les semaines qui suivent ».

Christophe Lutundula a par ailleurs fait savoir que chaque pays prendra en charge le financement des opérations qui seront menées pendant cette période.  » Il y a aussi d’autres perspectives qui sont ouvertes en termes des coopérations internationales , vous avez appris qu’à Arusha, la décision a été prise de créer un fonds spécial pour la crise à l’Est de la République Démocratique du Congo », a indiqué Christophe Lutundula.

Francis OTSHUDI/ journaldesnations.net