Lors de la 69ᵉ session de la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies, la République démocratique du Congo (RDC) a dressé un tableau alarmant de la situation des femmes dans les zones de conflit à l’Est du pays. À travers une déclaration lue par la secrétaire générale au Genre, Esther Kamwanya, au nom de la ministre Léonie Kandolo Omoyi, la RDC a dénoncé les violences subies par les femmes congolaises dans un contexte de guerre persistante.
Malgré l’adoption à l’unanimité de la résolution 2773 du 21 février 2025, qui exigeait le retrait immédiat des forces rwandaises et du groupe armé M23 du territoire congolais, la situation sur le terrain demeure tragique. « L’horreur se poursuit et les femmes congolaises en paient toujours un lourd tribut », a déclaré la représentante de la RDC, au nom du ministre Léonie Kandolo devant l’assemblée.
Les violences commises à Goma, Minova, Sake, Bukavu et Uvira sont d’une brutalité inouïe : massacres de civils, viols de femmes et d’enfants, exécutions sommaires, disparitions forcées, actes de torture et enrôlement d’enfants soldats. Des centaines de milliers de déplacés se retrouvent privés de leur droit à une existence paisible, exacerbant encore davantage la crise humanitaire.
Des avancées malgré les défis
Malgré ce sombre tableau, la RDC a réaffirmé son engagement en faveur des droits des femmes et de l’égalité des sexes. Trente ans après l’adoption du Plan d’action de Beijing, des avancées significatives ont été réalisées, notamment en matière de réformes institutionnelles et de participation des femmes aux prises de décision. La mise en œuvre du Plan d’action national de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité reste une priorité pour le gouvernement congolais.
Face à cette situation critique, la RDC a lancé un appel pressant à la solidarité internationale pour protéger les femmes victimes du conflit et garantir le respect des résolutions onusiennes. « C’est l’occasion pour nous d’appeler votre solidarité », a conclu la représentante congolaise », exhortant la communauté internationale « à agir concrètement pour mettre fin aux souffrances des femmes et des enfants dans l’Est du pays ».
