Lors d’un point de presse tenu ce mercredi en marge du sommet de l’OTAN aux Pays-Bas, le président américain Donald Trump a tenu des propos particulièrement incisifs sur la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dénonçant avec force le rôle du Rwanda, Trump a accusé ce dernier d’avoir « mené une guerre à la machette » sur le sol congolais, évoquant des massacres d’une brutalité extrême.
« Le Rwanda est entré au Congo avec des machettes pour tuer les populations, et personne n’a rien fait », a-t-il lancé devant la presse internationale, visiblement choqué par l’ampleur des violences.
« Il s’agissait d’un conflit horrible. Des têtes coupées partout, des femmes violées. C’est inacceptable. »
En qualifiant la crise en RDC de « guerre à la machette », Donald Trump vient de briser un long silence embarrassant sur l’un des conflits les plus meurtriers du continent africain. Depuis près de trois décennies, les violences dans l’Est du Congo ont causé des millions de morts et des déplacements massifs, dans une relative indifférence de la communauté internationale.
Ses propos confirment les accusations de plus en plus nombreuses selon lesquelles le Rwanda, malgré ses démentis, soutient activement les rebelles du M23. Ces derniers occupent plusieurs localités stratégiques dans le Nord-Kivu, provoquant des vagues de déplacement, des exactions contre les civils et une instabilité régionale persistante.
Christiane EKAMBO