Goma: Les exactions insoutenables de l’armée rwandaise et du M23 font 2.880 blessés et 773 morts

Une vue de la situation à Goma, au Nord-Kivu en RDC (Photo Jeune Afrique )

Au total, 2 880 personnes blessées et 773 autres décédées ont été recensées entre le 26 et le 30 janvier dans les structures de santé de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo. C’est ce bilan effrayant qui illustre les affrontements survenus lors de l’entrée des troupes de l’armée rwandaise et du M23 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.


Ces statistiques ont été publiées vendredi 31 janvier dans un rapport établi conjointement par le Docteur Gaston Lubambo, Chef de la Division Provinciale de la Santé du Nord-Kivu, et le Docteur Jean Bruno Ngenze, Coordonnateur du Sous-Bureau de l’OMS de Goma.


Dans ce document, les deux personnalités ont révélé que les chiffres communiqués reflètent le désastre survenu dans trois zones de santé, à savoir Karisimbi, Goma et Nyiragongo.


« La zone de santé de Karisimbi compte 1 308 blessés et 401 morts. La zone de santé de Goma enregistre 1 461 blessés et 355 décès, tandis que la zone de santé de Nyiragongo déplore 111 blessés et 11 morts », ont rapporté ces autorités.
À ce stade, la situation reste dramatique et alarmante en raison de la saturation des morgues, où des corps sans vie sont stockés.


« Plus de 770 corps sans vie ont déjà été ramassés et d’autres jonchent encore les avenues dans les quartiers », ont alerté la DPS et l’OMS. De plus, de nombreuses structures de santé fonctionnent actuellement au-delà de leurs capacités, signalant des besoins urgents, notamment : « des lits montés, des médicaments, des kits médicaux, des kits de traumatologie, des produits sanguins, du carburant, des matériels, des équipements et autres intrants chirurgicaux », peut-on lire dans le même rapport consulté par Journaldesnations.net.


Depuis vendredi dernier, la vie reprend petit à petit dans la ville de Goma. L’électricité a d’ailleurs été rétablie dans plusieurs quartiers, après près d’une semaine de coupure due aux dommages causés aux différents réseaux électriques par les bombardements. Par ailleurs, l’approvisionnement en eau reste un casse-tête pour de nombreux habitants de Goma, contraints de cohabiter avec des soldats de l’armée rwandaise et des rebelles du M23, qualifiés de « terroristes » par Kinshasa.

La Rédaction

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