Ituri : Après une longue accalmie, les ADF déstabilisent de nouveau la chefferie des Banyali Tchabi

Les populations de la chefferie des Banyali Tchabi, au sud du territoire d’Irumu, ont de nouveau été victimes d’attaques des rebelles ougandais des ADF, après une longue période d’accalmie dans cette zone de l’Ituri.

Dans la nuit du 13 au 14 août 2025, ces djihadistes, connus pour leur modus operandi violent, ont attaqué successivement les villages de Mulango et Banzingi Centre, situés dans les groupements Baley et Tondoli. Deux civils y ont perdu la vie, plusieurs autres ont disparu, et une maison a été incendiée avec des biens de valeur.

Le vendredi 15 août, c’est le village de Bukima qui a été frappé par une nouvelle attaque. Quatre personnes y ont été tuées, deux blessées et plusieurs disparues, tandis que des biens ont été pillés.

Ces violences surviennent alors que les habitants vaquaient librement à leurs occupations quotidiennes. Dans cette chefferie, l’agriculture, l’élevage et le commerce constituent les principales activités des villageois.

Le regain d’insécurité menace également la reprise des activités scolaires pour l’année 2025-2026, déjà imminente.

La chefferie des Banyali Tchabi avait été l’une des régions bénéficiaires des opérations Shujaa menées par les forces conjointes FARDC-UPDF. La période d’accalmie observée jusqu’ici était le fruit des patrouilles et interventions de ces forces.

La reprise des attaques exige un renforcement urgent des patrouilles dans les villages ciblés et dans les zones où la population espérait retrouver la sécurité.

De nombreuses familles touchées par ces violences se sont déplacées vers des zones jugées plus sûres, entraînant une crise alimentaire naissante. Cette situation appelle à une intervention urgente du gouvernement et de ses partenaires pour protéger les civils vulnérables.

Les attaques des ADF dans le territoire d’Irumu se multiplient, causant morts, disparitions, incendies et pillages, et ciblant fréquemment les centres de négoce ainsi que les axes routiers empruntés par les transporteurs de biens économiques.

Olivier Okande Mayo/Ituri

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