Une accalmie est actuellement observée dans certaines entités coutumières du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri. Cette accalmie a facilité le retour effectif des habitants dans leurs villages d’origine après de longues périodes passées dans des milieux de refuge, fuyant les exactions des factions rebelles.
Dans la chefferie des Baboa-Bokoe, située à l’ouest du territoire d’Irumu, les habitants des sept groupements respirent un air de paix grâce aux efforts des autorités militaires, après des années de conflits ethniques entre des groupes armés locaux dans cette zone. Selon le chef de la chefferie, de nombreux habitants sont désormais revenus dans sa juridiction et mènent leurs activités en toute tranquillité.
Sa Majesté Elisée Onyani a par ailleurs félicité les efforts des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour la pacification de son entité pendant la période de l’état de siège. Toutefois, il insiste sur la nécessité de maintenir la présence effective de ces forces régulières dans cette zone pour assurer la sécurité de ses administrés, jadis principalement des cultivateurs et des éleveurs.
Des avancées significatives pour une paix durable
La paix est une priorité pour les habitants de la province de l’Ituri, qui espèrent la voir s’étendre à toute la région. L’accalmie observée récemment dans cette zone pourrait servir de modèle pour d’autres entités menacées par des violences.
Dans la partie méridionale du territoire d’Irumu, la région de Mugwanga, située dans la chefferie des Bahema Boga, n’est pas en reste. Les habitants ont regagné leurs foyers après une série d’attaques répétées menées par les terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont causé des pertes humaines et matérielles.
Dans un entretien téléphonique accordé au média en ligne journal.desnations.net ce vendredi 3 janvier 2025, le chef du village, Sa Majesté Kahwa Byaruhanga, a précisé que ses populations paisibles ont passé les fêtes de Noël et du Nouvel An sous un climat de paix, sans la moindre inquiétude.
Le marché local reprend son activité quotidienne, les cultivateurs poursuivent leurs travaux sans entrave, et les éleveurs ainsi que les écoles reprennent leurs activités normalement.
Malgré le calme observé dans ces entités coutumières du territoire d’Irumu, les responsables des différentes couches de la société civile et des droits de l’homme plaident toujours pour un renforcement des effectifs militaires dans ces régions, bien que l’accalmie soit présente.
Ces acteurs réclament non seulement une augmentation des effectifs militaires, mais aussi une assistance humanitaire et un meilleur accès aux soins de santé pour les personnes retournées, qui entament une nouvelle vie après avoir perdu leurs biens.
Olivier KANDE/Ituri