Les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), connus pour leurs exactions depuis sept ans dans le territoire de Djugu, au nord de la province de l’Ituri, ont pris le contrôle de plusieurs zones riches en minerais, notamment en or et en pétrole.
Cette alerte a été lancée jeudi 19 décembre 2024 par le président de la communauté Akongo, une association regroupant les peuples Nyali Kilo de Djugu, lors d’un entretien téléphonique. Il affirme que ces miliciens exploitent illégalement l’or dans plus des nombreuses zones minières situées dans le secteur de Banyali Kilo, avec la collaboration de certains expatriés présents dans cette région.
« En Ituri, une province sous état de siège, dans le secteur de Banyali Kilo, les miliciens CODECO occupent plusieurs sites miniers. Ces criminels exploitent illégalement ces ressources avec l’appui des Chinois installés dans ce territoire », a déclaré le Dr Vital Tungulo, président de la communauté Akongo.
Selon le Dr Tungulo, les miliciens de CODECO, principaux responsables de l’insécurité dans la région, exploitent des carrés miniers abandonnés depuis plus de cinq ans en raison des attaques répétées contre les orpailleurs locaux.
Le secteur de Banyali Kilo, entité coutumière du territoire de Djugu, dépend en grande partie des activités minières. Cependant, les habitants n’osent plus s’aventurer dans les carrés miniers par crainte d’incursions des miliciens. Ces derniers adoptent régulièrement des stratégies violentes pour terroriser les populations locales, aggravant ainsi la psychose et la précarité dans cette zone de l’Ituri.
Face à cette insécurité persistante, Dr Tungulo appelle les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à intensifier leurs opérations pour neutraliser ces miliciens. « Il est impératif que les autorités rétablissent l’ordre afin de permettre aux habitants de reprendre leurs activités en toute sécurité », a-t-il insisté.
Les miliciens de CODECO, actifs dans le territoire de Djugu depuis le 17 décembre 2017, se sont illustrés par des attaques meurtrières et des destructions massives de biens. Leur présence continue de causer des ravages humains et matériels, menaçant la stabilité de toute la région.
Olivier Okande Mayo/Ituri
