Ituri : recrudescence des cas d’incendies à Walendu Bindi, six cas en l’espace d’un mois

Les incendies deviennent de plus en plus fréquents dans la chefferie de Walendu Bindi, située au sud-est du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC). Ces derniers temps, des habitations et des bâtiments scolaires du groupement Baviba, dans cette chefferie, ont été délibérément incendiés par des individus dont l’identité reste inconnue.

Cette information a été relayée ce vendredi 20 décembre 2024 par Guillaume Masumbuko, président de la société civile de Walendu Bindi, lors d’un entretien avec Journal des Nations. Il a indiqué que ces incendies récurrents ciblent principalement les habitations des populations locales ainsi que des infrastructures scolaires.

Guillaume Masumbuko a confirmé qu’un incendie a ravagé,  jeudi 19 décembre 2024, le bâtiment scolaire de l’école primaire Batowe, situé au village de Soke, chef-lieu du groupement Baviba. Cet incident a plongé les habitants dans l’angoisse, renforçant le sentiment d’insécurité dans cette région déjà fragile.

« L’incendie a eu lieu dans le groupement Baviba, au village de Soke, ce jeudi. L’école primaire Batowe a été la cible d’hommes non identifiés. Les enquêtes se poursuivent activement pour identifier les auteurs », a déclaré M. Masumbuko.

Ce dernier incendie, survenu à l’école Batowe, est le troisième cas signalé en peu de temps dans cette chefferie. Ces actes, attribués à des personnes animées des mauvaises intentions, suscitent une grande inquiétude au sein de la population.

Guillaume Masumbuko a appelé les autorités compétentes à mener des enquêtes approfondies pour identifier et traduire en justice les auteurs de ces incendies. Il a également invité la population à rester vigilante et à collaborer étroitement avec les services de sécurité afin de signaler tout mouvement suspect.

Ces incendies, qui visent aussi bien des habitations que des écoles, portent un coup dur à la communauté locale. Certains observateurs estiment que ces actes pourraient avoir pour objectif de déstabiliser la population en la forçant à fuir ou encore de compromettre l’avenir des enfants en détruisant les infrastructures éducatives.

Les autorités locales sont donc appelées non seulement à renforcer la sécurité, mais également à réhabiliter les bâtiments détruits.

En l’espace d’un mois seulement, le groupement Baviba, dans la chefferie de Walendu Bindi, a enregistré six cas d’incendies criminels. Ces incidents illustrent l’urgence de mesures concrètes pour endiguer ce phénomène et protéger la population.

Olivier OKANDE MAYO/Ituri

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