Samia Suluhu Hassan reste la seule femme présidente en Afrique en 2024

Samia Suluhu Hassan, Présidente de la Tanzanie

L’ère à la présidentielle des femmes africaines s’est ouverte depuis 2005 avec l’élection de Ellen Johnson Sirleaf à la tête du Liberia. Elle est alors devenue, la première femme élue chef d’Etat en Afrique. Elle brigue son mandat durant 12 ans de 2006 à 2018. Aujourd’hui, Samia Suluhu Hassan présidente de l Tanzanie unie reste la seule femme présidente en Afrique en 2024.

L’Afrique a déjà eu douze présidentes dont sept par intérim. Bien que certaines aient exercé pour de très courtes durées, ces personnalités ont ouvert la voie à de nombreuses femmes qui tentent leur chance en politique sur le continent.

En 2024, Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, demeure une figure emblématique. Depuis son accession à la présidence en 2021, elle a consolidé sa position en s’engageant pour le développement économique et en renforçant les infrastructures de son pays. Elle est restée la seule présidente femme en Afrique à côté de 54 hommes chefs d’Etat du continent. Son homologue, Sahle-Work Zewde, présidente de la Tanzanie depuis 2018, a été poussé à la démission en octobre 2024.

Outre ce maigre résultat comme cheffes d’Etat, plusieurs femmes occupent des postes de premier plan au sein des gouvernements africains. Parmi elles : Judith Suminwa Tuluka, première femme Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), constitue une avancée majeure pour le pays. Depuis sa nomination, elle a mis l’accent sur des réformes en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption et de développement des infrastructures. Son leadership est salué comme un tournant historique pour l’inclusion des femmes dans les hautes sphères politiques en RDC.

Najla Bouden Romdhane, première femme Première ministre de la Tunisie, reste une pionnière dans la région nord-africaine. Son mandat est marqué par des réformes économiques et sociales visant à renforcer la stabilité du pays.

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies et ancienne ministre nigériane de l’Environnement, continue d’influencer la scène internationale tout en plaidant pour un développement durable en Afrique.

Dans d’autres pays, des femmes ministres de la Défense, des Affaires étrangères ou de l’Éducation apportent des perspectives novatrices à des domaines traditionnellement dominés par les hommes.

Malgré ces progrès, les femmes restent sous-représentées dans de nombreux gouvernements africains. Les obstacles culturels, économiques et institutionnels persistent, freinant leur pleine participation à la vie politique.

Selon les statistiques de l’Union interparlementaire (UIP), au 1er janvier 2024, les femmes représentaient seulement 26,9% des parlementaires en place dans le monde. En Afrique subsaharienne, elles sont 27,3%, un chiffre qui n’a rien à envier aux moyennes occidentales

Des initiatives comme Femmes, Paix et Sécurité (WPS), ou encore des réseaux régionaux tels que Femmes Africaines Leaders Network (AWLN), jouent un rôle crucial dans l’autonomisation des femmes africaines. Ces plateformes permettent à des leaders émergentes d’acquérir les compétences et le soutien nécessaires pour accéder à des rôles de leadership.

Le leadership féminin en Afrique en 2024 témoigne de la résilience et de la capacité des femmes à surmonter les défis pour influencer positivement leurs communautés. À mesure que les mentalités évoluent et que des politiques d’inclusion sont adoptées, le rôle des femmes dans la gouvernance africaine continuera de croître.

Ces femmes d’Etat en Afrique, comme Judith Suminwa, Samia Suluhu Hassan ou Sahle-Work Zewde, inspirent une nouvelle génération de jeunes Africaines, prouvant que le leadership au féminin est non seulement possible, mais également essentiel pour le développement durable et équitable du continent.

Christiane EKAMBO

Laisser un commentaire