L’atmosphère de calme actuel facilite le retour effectif des populations, jadis déplacées, après une série d’attaques et d’embuscades successives menées par des groupes armés locaux et étrangers actifs dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
Environ 1600 personnes déplacées par les conflits armés, qui s’étaient réfugiées au centre commercial de Komanda, dans la chefferie des Basili, ont volontairement regagné leurs foyers dans la chefferie des Banyali Tchabi, située à 135 kilomètres au sud de Bunia, chef-lieu de la province d’Ituri.
Ce retour, orchestré sous la supervision de l’administration militaire, témoigne de la stabilisation de la zone grâce aux efforts fournis par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui poursuivent activement les ennemis de la paix dans cette région.
Cette situation est source de satisfaction pour les populations retournées, qui expriment leur gratitude envers les forces régulières pour avoir rétabli le calme dans cette région, anciennement épicentre des attaques des terroristes des ADF.
« Nous remercions les autorités militaires de la province d’avoir instauré la paix dans nos villages, et nous saluons également leur engagement à assurer le suivi des populations de Banyali Tchabi. Avant, dans les sites de déplacés, nous vivions des périodes très difficiles », ont-ils déclaré.
Le président de Kundana, une association représentant les peuples Nyali Tchabi, souligne que, bien que le calme règne, la sécurisation des habitants reste une priorité. Selon lui, les ennemis de la paix pourraient profiter de la situation. Il a également appelé à un renforcement des effectifs militaires dans les zones sensibles, notamment le groupement Tondoli.
Il a par ailleurs sollicité le gouvernement et ses partenaires humanitaires afin qu’ils apportent des vivres et des biens de première nécessité aux habitants retournés, qui manquent de ressources.
Il convient de rappeler que la chefferie des Banyali Tchabi, située dans le territoire d’Irumu, a été le théâtre des attaques des rebelles des Forces démozcratiques alliées (ADF) depuis 2021, causant de nombreux déplacements et perturbations dans la vie des habitants.
Olivier OKANDE MAYO/Ituri