En l’Est de la RDC, la ville de Goma a enregistré 70 nouveaux cas positifs liés à l’épidémie de choléra, alerte des acteurs humanitaires cités par le Bureau de coordination des affaires humanitaires en RDC.
Cette flambée, dont 80 % des cas proviennent des sites de déplacés, est consécutivement à la coupure d’électricité qui freine directement la distribution d’eau potable à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses périphéries.
Les réseaux électriques ont été endommagés mi-janvier 2025 lors de l’escalade des combats opposant la coalition des soldats congolais et des jeunes patriotes Wazalendo aux éléments du M23 soutenus militairement par le Rwanda. Depuis lors, l’eau ne coule plus des robinets poussant de nombreuses familles à puiser dans le lac Kivu.
Ce qui expose les consommateurs à des maladies hydriques notamment le choléra, déplore le Bureau de coordination des affaires humanitaires au pays.
« La situation du choléra à Goma et dans des périphériques reste préoccupante. Dans la semaine du 3 au 9 février, une augmentation de cas a été observée dans l’aire de santé de Buhimba, avec 70 cas notifiés en une semaine près du site de déplacés de Bulengo », écrit OCHA dans son rapport.
Au cours des récents affrontements au cœur de Goma, de milliers de déplacés ont été contraints de quitter leurs sites aménagés dans les périphéries de la ville. Cette dispersion complique de plus en plus la riposte entre autres « la surveillance épidémiologique », indiquent des acteurs de santé.
Le mois de janvier 2025 a été sanglant pour les habitants de Goma. Des exactions insoutenables des rebelles du M23 et ses supplétifs de l’armée rwandaise ont perturbé tous les secteurs parmi lesquels « l’éducation, la santé, le commerce ». A la suite des affrontements au cœur de Goma et ses environs, un bilan de plus de 3000 morts et de plus de 3000 blessés a été établi par le gouvernement congolais et des experts des Nations-Unies.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu