Journée internationale de la paix-Bannir le discours de haine: La Monusco et la jeunesse congolaise parlent « le même langage »

A l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la paix ce mercredi 21 septembre, pour cette édition 2022, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a organisé une journée de formation et de partage d’information avec la jeunesse Congolaise. Cette journée a été mise en évidence par la mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo ( Monusco), à travers la Division de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de (SCPID).



Pour marquer la haute portée de cet événement, la mission onusienne en RDC a choisi le somptueux cadre du Chapiteau de l’hôtel Pullman, dans la commune la Gombe. Arborant leurs cartes d’invitation, les responsables académiques et les étudiants des universités de la capitale dont l’Université catholique du Congo (UCC), Université protestante du Congo (UPC), Université de Kinshasa (UNIKIN), pour ne citer que celles-là.


Le thème général pour cette année est:  » Mettre fin au racisme, bâtir la paix », car le racisme gangrène les sociétés, normalise la discrimination et alimente la violence.
En RDC, la Mission onusienne a planté un décor plutôt sous le signe de la convivialité avec la jeunesse congolaise. Pour cette faire, la Monusco a signé sa journée avec un sous-thème specifique:  » La contribution de la jeunesse à la lutte contre les discours de la haine, la désinformation et la manipulation dans la société congolaise « .

Jeunes, artisans de la paix

La modératrice , Haissatou Toure , a déclaré qu’on est là en face d’une journée qui mérite toute son attention.

 » La journée internationale de la paix doit marquer les consciences, il faut la surveiller et la travailler », a-t-elle indiqué.

La session d’informations a eu 2 parties. La première a donné le ton avec l’Etat des lieux sur le discours de la haine en milieu estudiantin par la jeunesse estudiantine de la Comesa.

Le représentant des étudiants, Christian Kalonji, a attiré l’attention sur le Tribalisme dans les universités et a souligné que ces institutions sont les fruits du communautarisme. Pour bannir le tribalisme, il a lancé ce slogan qui résume la pensée estudiantine :  » Je suis jeune Congolais , je suis artisan de la paix  » .

La représentante de la jeunesse à la Comesa , Rosiane Kabangu , a souligné ee son côté que pour mieux connaître la paix dans les régions australes, il faut le contextualiser et c’est ainsi qu’elle a retenue la grande recommandation en terme d’éducation. Rosiane Kabangu , recommande l’introduction de l’éducation de la paix dans tous les niveaux de l’enseignement .

Bannir le discours de haine

Abdoul Aziz Thyiom, directeur du bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a relevé 6 critères pour juger un discours de haine : le contexte, le statut de l’auteur, l’objet du message, le contenu et la forme du discours, le lien de la causalité, et la probabilité d’intolérance.

Dans la 2ème partie, deux professeurs ont intervenus. Le professeur Esambo et le professeur Kodjo pour parler respectivement des mécanismes légaux de lutte contre le discours de la haine, la désinformation, la manipulation de la jeunesse congolaise et des mécanismes de lutte contre le discours de la haine, la désinformation, la manipulation de la jeunesse à travers les réseaux sociaux.

Le professeur Jean Michel Esambo, doyen de la faculté de droit à l’Unikin , parle des facteurs de la désinformation et la manipulation. Pour lui, tout le monde est manipulable. A ce titre, il cite ici les influenceurs, les musiciens, les hommes politiques. Il ajoute que les maillons faibles de la société sont les jeunes. Et de renchérir en citant les causes de la manipulation qui sont avant tout l’abus de l’oisiveté .

Le professeur Kodjo, a eu à intervenir sur le thème les mécanismes de lutte contre le discours de haine , la désinformation et la manipulation de la jeunesse Congolaise à travers les réseaux sociaux. il s’est basé sur les notions de la cybersphère en mentionnant ke cyberterrorisme, cyberattaques, cyber criminalité. il a aussi mis l’accent sur les Fake News.

L’éducation pour la paix

Environ 300 participants, pour la plupart des jeunes ont pris part à cette activité en mode estudiantin. Avec d’autres plateformes, et au regard du contexte congolais, qui a mis en valeur l’idée maîtresse des échanges, les Nations Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter l’arrêt des hostilités durant cette journée et à la commémorer avec des mesures éducatives et de sensibilisation du public aux questions liées à la paix.

La journée internationale de la paix consacrée au renforcement des idéaux de paix au sein de toutes les nations et dans tous les peuples, a été observée pour la première fois en septembre 1982. En 2001, l’Assemblée générale a unanimement adopté la Résolution A/RES/55/282, établissant le 21 septembre comme journée annuelle de non-violence et de cessez-le-feu.

Josué KALUBI et Jessy Ek