Julien Paluku est catégorique: le café et cacao de la RDC ne contribuent pas à la déforestation

Au cours du briefing presse co-animé avec le Ministre de la Communication et Médias,  le ministre du Commerce extérieur,  Julien Paluku Kahongya s’est fait l’avocat de la culture agro-écologiques du café et cacao en RDC.  Pour Julien Paluku,  en voulant sanctionner le café et le cacao Congolais, l’Union Européenne ( UE) tomberait dans le piège malicieux de certains pays voisins qui insécurisent notre pays.

« Il est temps d’éviter ce piège pour une coopération gagnant-gagnant avec nous, la RDC, et notre secteur agricole que nous tenons à revigorer pour des exportations de qualité, équitables et écologiques », a-t-il souligné.

Et d’ajouter :  » La RDC est prête à tout moment à accueillir les enquêteurs et auditeurs de certification de l’Union Européenne pour des visites sur terrain, et à les accompagner avec sécurité sur terrain en cas de besoin, y compris dans les zones de production de l’Est du pays affectées par l’activisme des groupes rebelles et des pays voisins qui les entretiennent, mais dans lesquelles les petits agriculteurs, leurs coopératives et les entrepreneurs locaux font preuve de résilience exceptionnelle en poursuivant leur travail et la production ».

S’appuyant sur les propos du Chef de l’État ainsi que des rapports des Experts du Groupe des Nations-Unies, Julien Paluku rapporte que les pays voisins créent et entretiennent l’insécurité en RDC, à travers des rébellions comme le M23 et des groupes armés, dans l’objectif machiavélique de piller les ressources, d’ouvrir la voie à la traversée frauduleuse des minerais, de café et de cacao Congolais vers leurs pays pour être exportés par eux vers l’Union Européenne.


« En voulant sanctionner le café et le cacao Congolais, l’Union Européenne tomberait dans le piège malicieux de certains pays voisins qui insécurisent notre pays. Il est temps d’éviter ce piège pour une coopération gagnant-gagnant avec nous, la RDC, et notre secteur agricole que nous tenons à revigorer pour des exportations de qualité, équitables et écologiques », a martelé le ministre du Commerce extérieur.

Dans sa politique déclarée de contribuer à la protection de l’environnement mondial et à la lutte contre les changements climatiques, en renforçant son action en matière de protection et de restauration des forêts de la planète, politique baptisée ‘’ Zéro déforestation’’, la commission Européenne avait élaboré un règlement, adopté par le Parlement et le Conseil Européens le 31 mai 2023, qui était prévu d’entrer en vigueur le 30 décembre 2024.


Ce règlement instaure des mesures de restriction et de contrôle en amont de la chaîne d’approvisionnement de certains produits – notamment les bovins, le cacao, le café, le palmier à huile, le caoutchouc et le soja- et l’exigence de certification pour garantir qu’à partir des champs, des techniques de production et de transformation, ainsi que dans le circuit de commercialisation, ces produits n’ont pas contribué à la déforestation.

Avec ce règlement, seuls les produits ayant été soumise à la Certification de l’Agriculture Biologique de l’Union Européenne et ayant obtenu le label de qualité ‘’ BIO’’, à travers des organismes de certification reconnus et mandatés par l’Union Européenne, peuvent être vendus sur le marché des 27 pays membres de l’Union.

Christiane EKAMBO

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