Kasaï-Central: Procès du meurtre des deux experts de l’ONU, quatre renseignants mis en confusion autour de la vidéo du 12 Mars 2017

L’audience de ce mardi 05 octobre est la 2ème à la reprise de ce procès de près de 4 ans. Il s’agit de Sosthene Kambidi correspondant de l’AFP et actualités.cd, Prosper Kamalu avocat, Israël Ntumba de Bosolo na Politik et Roger Bushabu un pasteur local.

Zaïda Catalan et Michael Shap, les deux experts onusiens tués au Kasaï en RDC

Ces quatre renseignants selon le ministère public avaient été en possession de la vidéo de l’exécution de Zaïda Catalan et Michael Shap, deux experts de l’ONU tués à la mission catholique de Bunkonde. Les trois premiers indexent Roger Bushabu d’être celui qui détenait en premier cette vidéo avant de la récupérer pour la présenter au gouverneur ad intérim du Kasai-central à l’époque Justin Milonga. Ce dernier à son tour, informera sa hiérarchie.

C’est alors qu’une délégation descendra en province pour amèner Sosthene Kambidi, Prosper Kamalu et Israël Ntumba à Kinshasa où ils ont été entendus sur la provenance des images devant l’administrateur Général à l’époque de l’ANR monsieur Kalev Mutond.

Les faits de la découverte de cette vidéo ont eu lieu au mois d’avril 2017 quelques semaines seulement après le double meurtre des experts des nations unies. Quant à l’accusation portée contre lui par les renseignants Kambidi, Kamalu et Ntumba comme détenteur de la vidéo, le Pasteur Roger Bushabu reconnaît la paternité de ce support et affirme avoir reçu cette carte mémoire où se trouvait ces images auprès de sa femme qui l’aurait à son tour ramassé à Mudimbi, un village commercial situé à plus de 35 km de Kananga.

Toutefois, la seule préoccupation de la cour militaire de l’ex Kasaï occidental démembré reste , « la transmission de la vidéo aux autorités provinciales plutôt qu’à la justice qui enquêtait sur ce dossier de crime international et qui avait besoin d’éléments pour son évolution.

Sosthene Kambidi doit prouver à la justice militaire qu’il n’était pas intéressé par ce dossier des deux experts, bien qu’une conversation avec Alex Kande ex Gouverneur bloqué à Kinshasa a été balancée dans la salle, dans laquelle le renseignant confirme au téléphone tout en qualifiant ce double meurtre d’un coup de l’armée et crime d’Etat. À la cour de trancher.

Christophe Mabanga à Kananga