Les femmes de Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC) viennent de hausser le ton et s’insurgent contre le problème de l’insécurité qui prévaut dans l’est du pays et à Kwamouth dans la province de Mai-ndombe. Elles viennent de partager leur compassion avec toutes les victimes des atrocités.
Ces femmes se sont ainsi exprimées ce mercredi, 08 mars 2023 lors d’une « marche de compassion » faite à la tribune du camp Nsinga devant plusieurs autorités politico-administratives, militaires, policières et civiles.
Main gauche à la poitrine, elles ont marché pendant près d’une heure à tour de rôle. Plusieurs messages étaient écrits sur des calicot. Par exemple : « Nous voulons la paix », « Halte à la guerre »; « Non à la balkanisation de notre pays »; « Dénonçons les ennemis du Congo » etc.
De son côté, Marie-Thérèse Manesa, ministre provincial de Genre, qui a officiellement lancé les activités du mois de la femme à partir de Kikwit, a souligné le fait qu’actuellement la vie dépend de plus en plus du numérique et de la technologie.
« De nos jours tout passe par un processus numérique. Pourtant, 19 pour cent seulement des femmes utilisent l’internet bien qu’elle constitue près de la moitié de la population mondiale. L’écart technologique est toujours à leur défaveur par rapport à la population masculine. Elles sont 259 millions à ne pas avoir accès à l’internet », a-t-elle regretté.

Selon elle, si les femmes n’accedent pas à l’internet, elles ne se sentent pas en sécurité en ligne, elles ne peuvent pas développer les compétences numériques nécessaires et de s’engager dans des espaces numériques.
« D’ici 2050, 75 pour cent des emplois seront en ligne », a-t-elle martelé tout en plaidant pour une « éducation numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des femmes et des filles en RDC.
Badylon KAWANDA BAKIMAN