Kinshasa-Brazzaville : Patrick Muyaya et Thierry Moungala lancent une offensive conjointe contre les fausses nouvelles

Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias de la RDC avec son homologue, Thierry Moungala du Congo-Brazzaville, (à droite)

Face à la prolifération des fausses informations dans l’espace médiatique africain, Kinshasa et Brazzaville ont décidé de réagir. Les deux capitales, séparées par le fleuve Congo mais unies par l’histoire, entendent désormais conjuguer leurs efforts pour défendre la vérité et protéger leurs citoyens contre la désinformation.

Les ministres de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya (RDC) et Thierry Moungala (Congo-Brazzaville), se sont rencontrés ce lundi 18 août à Kinshasa lors d’une séance de travail consacrée à la recherche d’une réponse coordonnée et efficace à ce phénomène, souvent à l’origine de tensions et de malentendus entre les deux peuples.

« C’est une rencontre qui s’inscrit dans la continuité de plusieurs autres. Nous explorons des pistes de collaboration dans notre secteur. Vous savez que nous partageons presque le même écosystème médiatique et que, régulièrement, circulent des fausses nouvelles de part et d’autre. Nous devons travailler ensemble pour casser ces rumeurs qui tendent à entacher la relation entre nos deux pays, et améliorer la perception de certains compatriotes sur la position de Brazzaville face à la crise, et vice-versa », a déclaré Patrick Muyaya.

À l’issue des échanges, les deux parties ont annoncé l’organisation de briefings alternés à Kinshasa et à Brazzaville, destinés à renforcer la coordination des actions et à assurer une veille médiatique efficace. Elles ont également convenu de l’activation d’un mécanisme de concertation sur des sujets sensibles, afin d’anticiper les risques de manipulation et de garantir la diffusion d’informations issues de sources officielles.

Satisfait des résolutions prises, Thierry Moungala a salué la volonté commune de bâtir une stratégie concertée :

« Certaines manipulations médiatiques nous ont déplu, car elles visaient à nuire à notre sérénité commune. Nous avons reçu des instructions de nos Chefs d’État pour remettre la balle au centre. Nous avons réfléchi ensemble à la mise en place de mécanismes de communication conjointe régulière, afin d’étouffer dans l’œuf ces tentatives de manipulation et d’étrangler ce serpent à multiples têtes qu’est la fake news. »

Ce rapprochement illustre la volonté des deux pays de préserver la paix, de renforcer leurs liens et de garantir un espace médiatique fondé sur la vérité, la confiance et la responsabilité.

Blaise Bozenge

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