Le Ministère français des Affaires étrangères, vient d’octroyer 2,5 millions d’euros au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations-Unies pour faire face à la malnutrition en RDC. Environ 140 000 enfants de moins de deux ans, femmes enceintes et femmes qui allaitent dans les provinces du Kasaï-Central et du Kasaï-Oriental vont bénéficier de ce don.
« La lutte contre la malnutrition infantile est une des priorités de la stratégie humanitaire de l’Ambassade de France en RDC. Je suis convaincu de l’importance de mettre en œuvre ces programmes de prévention, qui ciblent les causes de la crise et visent à réduire les besoins humanitaires au long terme », a indiqué l’Ambassadeur de France en République Démocratique du Congo, Bruno Aubert.
Avec cette contribution du gouvernement français, le PAM va fournir des aliments nutritifs et investira dans le renforcement des compétences des mères allaitantes. Elles pourront ainsi améliorer leurs connaissances en matière de soins et de pratiques alimentaires.
Le haut responsable de l’agence des Nations unies pour le programme alimentaire s’est dit profondément préoccupé par la situation des enfants et des femmes.
Situation alarmante
Selon le PAM, la RDC reste l’une des plus grandes crises alimentaires au monde, avec près de 26 millions de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire. Près de 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans sont liés à la malnutrition.
Les dernières estimations indiquent que quelque 2,4 millions d’enfants de moins de cinq ans et environ 1,7 million de femmes enceintes et femmes qui allaitent souffrent de malnutrition aiguë. La situation nutritionnelle demeure alarmante dans les deux Kasaï.
La France a soutenu une dizaine de projets de nutrition et de sécurité alimentaire au Kasaï Central et Kasaï Oriental depuis 2017. Grâce à ce nouveau partenariat avec le PAM, le gouvernement français a pour objectif d’apporter une assistance à plus de 90 000 enfants et 48 000 ménages, a précisé l’ambassadeur Bruno Aubert.
A travers ses activités de nutrition, le PAM veut s’assurer que son aide répond aux différentes expériences, besoins et priorités des femmes, des hommes et des enfants. Malgré un environnement opérationnel difficile, le PAM et ses partenaires ont assisté quelque 1,4 million d’enfants, de femmes enceintes et femmes qui allaitent souffrant de malnutrition en octobre de cette année.
Reconnaissant l’impact de l’apport français, le PAM annonce à tous ses partenaires qu’il a besoin de 90 million de USD supplémentaires pour mener à bien les activités essentielles de traitement et de prévention de la malnutrition pendant un an.
Christiane EKAMBO
