« La Monusco devra extirper de ses rangs tous les éléments qui n’honorent pas une mission de maintien de la paix » (Julien Paluku)

La situation demeure très tendu entre la population du Nord-Kivu et la mission onusienne en RDC. Un autre incident grave déferle la chronique depuis ce dimanche 31 août.  Les casques bleus de la mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) ont ouvert le feu sur les forces de sécurité congolaise à Kasindi, frontière entre la RDC et l’Ouganda. Un désastre qui a fait 2 morts et 15 blessés du côté congolais.

En attendant l’aboutissement des enquêtes conjointes RDC- Monusco, la nouvelle fait délier de nombreuses langues. Pour le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya qui fait partie de la délégation interministérielle en séjour au Nord-Kivu, « la Monusco devra extirper de ses rangs tous les éléments qui n’honorent pas une mission de maintien de la paix. » Pour le ministre de l’industrie ces actes « inacceptables » doivent être réprimés car ils sabotent les efforts consentis pour la promotion d’un climat de paix dans la région.

« Au cours de nos échanges avec la population de Butembo, nous avons appris les actes posés par certains éléments de la Monusco à Kasindi, territoire de Beni en cassant les portes de la frontière, en tirant sur les paisibles populations avec morts d’hommes », a confié l’ancien Gouverneur du Nord-Kivu.

Reconnaissant les faits, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, a exprimé dans son communiqué du 31 juillet 2022 sa stupéfaction pour « l’incident grave au cours duquel des militaires de la Brigade d’Intervention de la force MONUSCO de retour de congé, ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. »

Pour rappel, à Butembo comme à Goma, la délégation interministérielle a échangé ce dimanche avec la société civile, les confessions religieuses, associations des femmes, associations des jeunes, mouvements citoyens dans la ville de Butembo autour de dégâts causés lors des manifestations anti-Monusco et de la solidarité du gouvernement envers les familles des victimes.

Nibez/journaldesnations.net