Levée de la peine de mort : Fayulu accuse le pouvoir de vouloir « consolider une dictature claire « 

Après Hervé Diakese de Ensemble pour la République, Adolphe Muzito de nouvel Élan, Denis Mukwege de l’Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN). C’est le tour de Martin Fayulu de l’ECIDE de critiquer la décision concernant la levée du moratoire pour la peine de mort.

Dans un un message publié le lundi 18 mars 2024 sur son compte X, Martin Fayulu dénonce cette mesure qui, selon lui, met un flou sur le concept de traître. « La levée du moratoire sur la peine de mort en RDC par un régime qui bafoue la Constitution et les lois, ainsi que les libertés et droits humains, n’est pas étonnante », a-t-il écrit.

Pour le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), le régime de Félix Tshisekedi devra clarifier ce qu’il qualifie de traitre, car dit-il, ce concept reste flou et expose à des règlements de compte.

« Dans un climat d’injustice généralisée, cette décision menace les résistants/opposants politiques en les exposants à des règlements de compte, utilisant le concept flou de « traître ». La volonté affirmée du régime de consolider sa dictature est désormais claire », a-t-il conclu.

Dans une circulaire du 13 mars de l’année en cours signée par la ministre de la justice et garde des sceaux, le gouvernement a décidé de la levée du moratoire de la peine de mort, suspendu depuis 2003, pour les infractions comme traîtrise au sein de l’armée, participation à tout mouvement insurrectionnel armé, banditisme urbain (Kuluna pour le cas de Kinshasa par exemple) et complicité avec le pays agresseur de la RDC

Pour le gouvernement l’objectif poursuivi est « de débarrasser l’armée de notre Pays des traîtres d’une part et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d’hommes d’autre part ».

Blaise Bozenge jdn