L’automédication devient une pratique de plus en plus courante chez une large partie de la population de Mwene Ditu, dans la province du Haut-Lomami.
Selon plusieurs professionnels de santé, cette tendance est principalement alimentée par une pauvreté persistante, l’éloignement des centres de santé et un manque d’information sur les risques liés à l’usage non encadré des médicaments.
De nombreux habitants se tournent vers les marchés ou certaines pharmacies pour se procurer des médicaments sans ordonnance. Antibiotiques, anti-inflammatoires et autres traitements sont ainsi consommés sans avis médical, parfois sur simple recommandation d’un proche.
Cette pratique, bien qu’elle puisse sembler pratique ou économique à court terme, expose la population à de graves conséquences : effets secondaires, complications sanitaires, voire développement de résistances aux médicaments.
« Beaucoup de gens viennent acheter des médicaments en suivant les conseils de leurs proches, sans se soucier des doses ni des contre-indications », témoigne un pharmacien local.
Face à cette situation, les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. Ils appellent à une sensibilisation accrue sur les dangers de l’automédication, tout en réclamant un meilleur encadrement de la vente des médicaments ainsi qu’une amélioration de l’accès aux soins, afin de protéger la santé publique à Mwene Ditu et au-delà.
L’automédication désigne l’utilisation de médicaments par une personne, de sa propre initiative, pour traiter des symptômes simples ou des maladies bénignes. Elle n’est pas sans risque : il est essentiel de demander conseil à un professionnel de santé et de lire attentivement la notice du médicament.
Marcel MBOMBO/Kasaï