Nord-Kivu : des nouveaux affrontements signalés mercredi entre l’armée congolaise et le M23 dans le Rutshuru

De plusieurs sources locales, apprend-t-on ce mercredi 6 avril 2022 des nouveaux affrontements qui opposent les forces armées de la RDC (FARDC) aux combattants du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) à l’Est de la RDC.

Ce jour, des combats ont été signalés dans des localités du groupement Jomba, chefferie de Bwisha à plus de 80 Km au Nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

« L’armée a lancé des nouvelles offensives contre les rebelles du M23 qui occupaient quelques localités depuis le 28 mars 2022. Plusieurs quartiers généraux de cette rébellion ont été bombardés et d’innombrables dégâts du côté ennemi », témoigne Aimé Mukanda, un des leaders sociaux du coin.

Cette situation a de nouveau entraîné un déplacement massif des populations civiles. Il s’agit des habitants des villages de Bugusa, Kinyamahura et Rushare, trois zones de combat. Les uns se dirigent à Rutshuru-centre et d’autres traversent la frontière congolo-ougandaise pour se réfugier dans le district de Kisoro.

 » Leurs conditions de vie sont déplorables. Nous demandons au gouvernement congolais et aux organisations non gouvernementales de se mobiliser pour venir en aide aux déplacés de geurre… partout où ils se trouvent », plaide M. Mukanda.

Ces affrontements ont été rapportés alors que le M23 a signé la semaine dernière « un cessez-le-feu » pour permettre des nouvelles négociations avec le gouvernement congolais.

Lundi dernier, la Coordination Provinciale de la société civile et ses Coordinations Territoriales, Urbaines du Nord-Kivu (RDC) ont appelé le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi à « s’abstenir de signer ou d’avoir des engagements particuliers avec les responsables du M23.

Pour ces activistes : “le contraire sera considéré comme une haute trahison envers la République”. Ils plaident plutôt pour « des nouveaux mandats d’arrêt contre les combattants du M23 au regard des faits infractionnels graves commis lors des différentes attaques menées contre les FARDC et les populations civiles dans le Rutshuru.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations