Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, ce vendredi 20 décembre 2024, à l’unanimité la résolution 2765, renouvelant pour un an le mandat de sa force de maintien de la paix en République Démocratique du Congo (RDC). Cette résolution souligne la nécessité de maintenir la mission en raison des violences persistantes dans l’Est du pays, principalement causées par des groupes rebelles, notamment le M23, qui, selon des rapports onusiens, est soutenu par le Rwanda.
En vertu de cette résolution, la mission continuera de maintenir un effectif maximum autorisé de 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées. Le Conseil décide en outre que les priorités stratégiques de la MONUSCO restent les suivantes : contribuer à la protection des populations civiles dans la zone où elle est déployée et appuyer la stabilisation ainsi que le renforcement des institutions de l’État en République Démocratique du Congo.
La prolongation du mandat de la MONUSCO témoigne de la volonté de la communauté internationale de soutenir les efforts de la RDC pour le retour de la paix dans le pays. Présente depuis près de 25 ans sur le territoire congolais, la MONUSCO joue un rôle important dans le maintien de la paix, bien que ses actions aient été critiquées pour leur manque d’efficacité à restaurer la paix dans l’Est du pays, en proie aux conflits depuis trois décennies. Sur demande de Kinshasa, son retrait a été acté en décembre 2023 par le Conseil de sécurité. La première phase du processus de désengagement progressif avait déjà été amorcée dans l’ensemble de la province du Sud-Kivu.
Cependant, ce renouvellement s’accompagne de questions cruciales sur l’efficacité de cette mission et son impact réel sur le terrain. De nombreuses critiques, notamment celles liées à son incapacité à faire face aux groupes armés, en particulier le M23, illustrent les défis permanents auxquels l’ONU doit faire face dans un contexte complexe de guerre régionale et de rivalités géopolitiques.
Blaise BOZENGE