Quinquennat du Président Tshisekedi : plus de 500 atteintes contre la presse dont 5 journalistes tués (JED)

L’ONG Journalistes en Danger (JED) rapporte plus de 500 atteintes contre la presse parmi lesquels 5 journalistes tués durant le premier mandat du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Ces statistiques sont contenues dans un rapport publié à l’occasion de la célébration, jeudi 02 novembre 2023, de la Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Dans ce document intitulé « le Bilan de la liberté de la presse sous le premier mandat du Président Félix Tshisekedi », JED rappelle que ce quinquennat de Félix était pourtant considéré comme celui de tous les espoirs pour les journalistes congolais, après le long règne de Joseph Kabila à la tête de la RDC marqué par des brimades, des attaques et fermetures des médias, des arrestations et violences allant parfois jusqu’aux assassinats des journalistes.

« Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé, dans son discours d’investiture, à faire des médias « des véritables 4è pouvoir » ; à œuvrer pour le respect des droits fondamentaux, et à sensibiliser les forces de sécurité au respect des droits et libertés des journalistes à exercer leur mission d’information sans crainte des représailles », rappelle JED.

Dans ce contexte, l’organisation qui milite pour le respect des droits des professionnels des médias fustige les promesses non tenues du nouveau Président. JED constate à cet effet qu’aucune « action d’envergure n’a été prise, ni sur le plan politique, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûr l’exercice du métier de journaliste », en dépit de l’adoption d’une nouvelle Loi sur la presse issue des Etats généraux de la Communication et des médias qui n’a jamais été publié au Journal Officiel, plus de huit mois après sa promulgation par le Chef de l’Etat.

Des assassinats, menaces, agressions et arrestations des journalistes passant par les fermetures et pillages des médias, JED affirme avoir enregistrés, chaque année depuis son avènement au pouvoir : 85 cas (2019) ; 116 (2020) ; 110 cas (2021) ; 124 cas (2022) et 88 cas (2023).

Ainsi, le rapport détaillé indique : « au moins 523 cas d’attaques diverses contre la presse dont 5 journalistes tués ; au moins 160 cas d’arrestations des journalistes ; plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes des menaces ou des violences physiques. » A cela s’ajoute : « les médias attaqués, fermés ou des émissions interdites, soit 123 cas enregistrés », apprend-t-on du service de monitoring de JED.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net