RDC : 33 morts et 104 blessés, bilan des tirs des soldats onusiens contre des civils au Nord-Kivu

La société civile du Nord-Kivu accuse les soldats onusiens d’avoir tué 33 personnes du 25 au 31 juillet 2022 dans les villes de Goma, Butembo, Beni, Kasindi et Kanyabayonga, dans la partie Est de la RDC. A cela s’ajoute, 104 blessées, dévoilent les forces vives dans leur déclaration rendue publique lundi 1er août 2022 à partir de la ville de Beni.

Ces incidents ont été commis lors de la répression des manifestations réclamant le retrait des casques bleus qualifiés « d’inefficaces et de complices » dans la persistance de l’insécurité dans cette partie congolaise. « 20 morts et 52 blessés à Goma, à Butembo : 9 morts et 25 blessés, 3 Casques Bleus tués, à Kasindi : 3 morts et 13 blessés. 2 blessés à Beni, et 2 morts et 12 blessés à Kanyabayonga », selon le décompte de la société civile.

‘’Arrêtez de tuer les civils que vous êtes censés venir protéger et écoutez le cri de détresse de la population’’, interpellent ces acteurs. Le dernier cas est celui enregistré lors du passage forcé des militaires de l’ONU à la frontière Congolo-Ougandaise à Kasindi-Lubiriha. Ici, ces soldats onusiens en provenance de l’Ouganda ont méchamment détruit les dispositifs sécuritaires de l’entrée congolaise en cassant des barrières métalliques de la DGDA et celle de la DGM, deux services de contrôle.

Pire encore, déplore la société civile, « ils ont tiré à bout portant sur des citoyens Congolais dans leur propre pays alors qu’ils n’ont jamais tiré, un seul instant, sur les ADF qui nous endeuillent au quotidien et qu’ils sont prétendument venus combattre ».

Dans la phase des recommandations, la société civile plaide auprès du conseil de sécurité de l’ONU des enquêtes sérieuses pour dénicher les casques bleus et leurs responsables « ayant tiré délibérément sur les civils manifestants » pour une justice équitable et une indemnisation en faveur des familles victimes.

Par ailleurs, elle demande au gouvernement congolais « d’écouter les cris de détresse de sa population qui exige le départ sans condition de la Monusco jugée improductive pour sa population ».

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net