Le couperet est tombé ! Constant Mutamba Tungunga, le ministre d’État à la Justice, a inspecté jeudi 20 mars 2025 la prison de haute sécurité de Tshinkakasa, promettant de la transformer en un véritable enfer pour les criminels économiques et autres bandits de grand chemin. Après des années d’abandon, cette infrastructure pénitentiaire, située dans la province du Kongo Central, est sur le point de renaître de ses cendres, devenant ainsi le symbole d’une justice implacable.

« Ce sera un endroit de dissuasion qui va permettre de réduire sensiblement le taux de criminalité dans les villes et territoires de la République Démocratique du Congo. Vous ne pouvez pas combattre la criminalité sans prison », a martelé le ministre Mutamba. En d’autres termes, Tshinkakasa ne sera pas une simple prison, mais un avertissement retentissant à tous ceux qui seraient tentés de piller les caisses de l’État ou de semer le chaos.
Le plan de Mutamba ne s’arrête pas là. En effet, il ambitionne de construire de nouvelles prisons et de réhabiliter celles qui sont tombées en désuétude. Cette stratégie audacieuse, selon le ministre, permettra d’accélérer le désengorgement des prisons existantes, souvent surpeuplées et insalubres. Une fois opérationnelle, la prison de Tshinkakasa jouera un rôle crucial dans cette politique de réinsertion et de lutte contre la récidive.
L’annonce de Mutamba a suscité un mélange d’espoir et d’appréhension. Pour les victimes de la criminalité, c’est un signe que la justice est enfin en marche. Pour les criminels, c’est une épée à double tranchant qui plane au-dessus de leur tête.
Le Fort de Tshinkakasa, une promesse de rigueur
Le projet de la prison de haute sécurité de Tshinkakasa, s’inscrit dans une démarche plus vaste de réforme du système judiciaire congolais. Cette initiative, pilotée par Constant Mutamba, marque une étape décisive dans la lutte contre la corruption et le crime organisé. Ce lieu ne sera pas seulement une prison, mais une forteresse imprenable où la justice s’exercera sans compromis.
Tshinkakasa se veut une réponse à la grande insécurité, mais aussi un symbole de la volonté de l’État congolais à offrir à ses citoyens un environnement plus sûr et plus équitable. Les prédateurs de la République, qu’ils soient corrompus ou criminels, devront désormais se méfier : le « Fort de Tshinkakasa » est là, prêt à les engloutir.
Rappelons que le fort de Shinkakasa en rénovation fut une fortification construite par l’État indépendant du Congo pour défendre l’accès au fleuve Congo en 1891. Il est situé à environ 1,5 kilomètre à l’ouest de Boma dont il porte parfois le nom. Le fort fut bâti et armé pour parer à toute agression venant du fleuve, en particulier face au Portugal occupant l’Angola voisin.
Josué KALUBI