Ce lundi, les consultations politiques se poursuivent, ouvrant leurs portes aux regroupements et partis de l’opposition. Alors que la majorité des partis d’opposition rejettent l’invitation du président Félix Tshisekedi à participer à ces consultations politiques, le parti d’Adolphe Muzito, Nouvel Élan, a annoncé sa volonté de dialoguer. Cette décision met en lumière les divisions croissantes au sein de l’opposition congolaise, dans un contexte de tensions et de défis sécuritaires grandissants dans le pays.
« Nous n’y voyons aucun inconvénient », a déclaré Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Élan, au micro de TOP CONGO. Il a souligné que la situation actuelle exigeait une réponse nationale unie : « Le pays est agressé, et nous ne devons pas laisser le chef de l’État seul face à cette situation. »
Mongomba a précisé que, malgré sa participation aux consultations, Nouvel Élan reste un parti d’opposition. « Nous faisons toujours partie de l’opposition, » a-t-il insisté, ajoutant que « le Nouvel Élan n’a jamais participé à un quelconque gouvernement depuis l’arrivée du régime Tshisekedi. »
La décision du parti de Muzito de rejoindre les consultations pourrait être interprétée comme une volonté de chercher un terrain d’entente avec le gouvernement, ou bien comme une stratégie visant à influencer les politiques nationales depuis l’intérieur. Quoi qu’il en soit, elle souligne la complexité de la scène politique congolaise et les défis auxquels le président Tshisekedi est confronté pour bâtir un consensus national, en particulier face aux crises sécuritaires qui secouent plusieurs provinces du pays, notamment au Kivu et dans le Kasai.
Cette prise de position intervient alors que plusieurs voix au sein de l’opposition dénoncent ce qu’elles considèrent comme une manœuvre du pouvoir visant à diviser ses adversaires et à fragiliser l’unité de l’opposition. De nombreux partis, comme L’UDPS et Lamuka, ont exprimé leur scepticisme quant à la sincérité des consultations, les qualifiant de tentative de diversion politique.
Les critiques estiment que ces consultations sont un moyen pour le président Tshisekedi de gagner du temps et de s’assurer du soutien de certaines factions de l’opposition, tout en maintenant un contrôle sur le processus politique du pays.
Malgré ces tensions, la participation du Nouvel Élan ouvre un nouvel espace de dialogue dans un pays où les fractures politiques sont profondes. Le parti de Muzito, bien qu’il demeure critique du gouvernement, semble prêt à jouer un rôle constructif, dans un contexte où les solutions politiques sont de plus en plus perçues comme nécessaires pour surmonter les nombreux défis internes, notamment la guerre contre les groupes armés et les tensions sociales.
Josué KALUBI