Une nouvelle attaque armée a fait une cinquantaine de morts et des blessés graves dans la province de l’Ituri. Elle a ciblé des déplacés cantonnés dans leur site de « Plaine Savo » situé dans le territoire de Djugu à près de 90 Km de la ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri.
L’incident sécuritaire est attribué aux combattants de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO), une milice locale. D’après des sources locales, les assaillants ont recouru aux armes blanches et à feu pour exécuter leurs cibles.
L’information a été également confirmée par le porte-parole de l’armée congolaise en Ituri. Jules Ngongo qualifie l’attaque d’un acte terroriste.
« S’attaquer au site des déplacés, où on trouve des populations civiles innocentes, qui n’ont aucun moyen de défense, c’est de la folie et de la lâcheté, c’est un crime contre l’humanité », lance sous un ton triste cet officier des forces armées congolaises dans cette région.
Il prévient : « les auteurs seront punis sévèrement et nous rassurons à toute la population au nom du gouverneur militaire que les forces de défense et de sécurité sont résolument décidées de poursuivre ces hors la loi et les mettre hors d’état de nuire, les arrêter et de les juger puis les condamner pour leur atrocité ».
De son côté, représentante du secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita condamne ce massacre. Aussitôt alertés : « Les Casques bleus se sont rendus sur place pour stopper les tueries et repousser les assaillants », explique la cheffe de la mission onusienne sur la page twitter de la Monusco.
La Codeco est l’une des milices locales les plus violentes dans la région de l’ituri. Ces miliciens s’illustrent à travers des attaques armées contre des populations civiles et aux forces de sécurité dans la province de l’Ituri.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations
