Dans un retournement de situation inattendu, le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, a annoncé l’abandon de l’opération militaire visant la prise de Kisangani, ville stratégique située au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’annonce a été faite ce jeudi sur son compte X (anciennement Twitter), où le général ougandais a exprimé sa frustration et un profond sentiment d’échec, tout en révélant que cette décision lui avait été imposée par son propre père.
« J’ai décidé de suspendre notre opération de capture de Kisangani. C’est extrêmement douloureux pour moi. Je n’ai jamais échoué à atteindre un objectif militaire de ma vie », a-t-il déclaré dans un message qui a aussitôt suscité de nombreuses réactions.
Ce revirement soulève de nombreuses interrogations, tant sur les véritables intentions de l’Ouganda en RDC que sur les dissensions potentielles au sein du pouvoir ougandais. L’intervention initialement évoquée n’avait pas été formellement annoncée par les autorités de Kampala, mais les déclarations publiques de Muhoozi avaient déjà semé le trouble sur les intentions militaires du pays voisin.
La suspension de cette opération pourrait également refléter des pressions diplomatiques régionales, ou une volonté du président Museveni d’éviter une escalade militaire avec Kinshasa, dans un contexte régional déjà tendu.
Alors que la région des Grands Lacs reste marquée par des tensions persistantes, cette annonce inattendue pourrait désamorcer une crise imminente, mais elle laisse planer le doute sur les futures orientations stratégiques de l’Ouganda en RDC. Les analystes s’interrogent désormais sur l’impact de cet épisode sur les relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que sur la stabilité régionale
Josué KALUBI