C’est ce lundi 10 février 2025 que le tribunal militaire de garnison de Bukavu a ouvert le procès de 84 militaires à Labotte, dans la commune d’Ibanda. Ces derniers sont accusés d’avoir ouvert le feu sur des civils dans les localités de Miti, Bugobe et Kavumu, en territoire de Kabare.

L’auditeur supérieur de la cour militaire du Sud-Kivu a ouvert l’audience en flagrant délit par la présentation des prévenus, dont les preuves plausibles émanent des unités déployées sur la ligne de front de Kalehe et de Kavumu.
Le premier jour de l’audience a été consacré à la présentation des 84 prévenus ainsi qu’à la composition des parties civiles qui interviendront dans ce procès en flagrant délit.
Par ailleurs, le juge président a suspendu l’audience, la renvoyant au mardi 11 février 2025 à 9 heures. Ce procès constitue un soulagement pour la population locale endeuillée par ces violences et qui réclame justice et réparation.
Interrogé, Maître Pascal Mupenda, l’un des avocats de la partie civile, s’est montré déterminé : « Nous demandons une condamnation exemplaire et une réparation intégrale. Les preuves matérielles sont accablantes. La peine capitale serait appropriée pour ces derniers et nous demandons que les autres en fuite soient appréhendés par les autorités et condamnés. »
À noter que le ministre provincial de la Justice et des Droits humains, Faustin Mayani, salue l’implication personnelle du gouverneur Jean-Jacques Purusi dans l’organisation de ces audiences.
Justine Ntamwenge