Suspension de la formation des candidats retenus pour les travaux de cartographie de l’INS au Kasaï : la LUCHA monte au créneau

Au Kasaï, les travaux de cartographie lancés par l’Institut National de la Statistique (INS) ont été suspendus de manière soudaine par le vice-gouverneur de la province, sans qu’aucune justification valable ne soit officiellement avancée.

En réaction, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a dénoncé cette décision qu’il qualifie d’injuste et discriminatoire. Selon la LUCHA, la formation avait déjà débuté avec des candidats rigoureusement sélectionnés sur base de critères de mérite, avant d’être brusquement interrompue par le gouvernorat.

Des pressions politiques à l’origine de la suspension ?

Le mouvement affirme que cette suspension serait motivée par le mécontentement du vice-gouverneur face à la non-sélection de certaines personnes issues de ses recommandations, incluant des membres de sa famille, des proches de sa communauté, des militants de son parti politique et des employés du gouvernorat.

« Ce projet, qui devait être un exemple de transparence et de méritocratie, se retrouve entravé par des manœuvres politiques visant à privilégier des relations personnelles au détriment des compétences », déplore la LUCHA dans une déclaration publiée vendredi.

Le mouvement souligne que dans un contexte où le marché de l’emploi est particulièrement restreint dans la province, de telles pratiques accentuent les frustrations des jeunes qualifiés, écartés simplement parce qu’ils ne disposent pas de soutien politique.

La LUCHA accuse également plusieurs membres du gouvernement provincial et autres personnalités influentes d’avoir tenté d’imposer leurs propres candidats, transformant ainsi cette opération censée promouvoir l’égalité des chances en un exercice de favoritisme et de népotisme.

Face à cette situation, la LUCHA appelle la délégation venue de Kinshasa à rétablir l’équité et à rappeler aux autorités provinciales leur devoir de garantir un accès équitable à l’emploi, basé sur la compétence et non sur l’appartenance politique ou communautaire.

« Le gouvernement provincial doit éviter cette honte. Chacun a droit à l’emploi et aux opportunités dans cette province du Kasaï », conclut la déclaration.

Marcel MBOMBO/Kasaï.

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