La République Démocratique du Congo a marqué un tournant majeur lors du Forum économique et d’investissement RDC–USA, tenu cette semaine à Washington. Devant plus de 220 entreprises américaines, la délégation congolaise a présenté les Zones Économiques Spéciales (ZES) comme la pierre angulaire d’une nouvelle ère de coopération économique entre Kinshasa et Washington.

Porté par la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le gouvernement congolais a défendu avec conviction l’idée que la RDC n’est pas un pays à assister, mais un pays d’opportunités et d’affaires. Les ZES ont été mises en avant comme un instrument concret pour transformer les richesses naturelles locales en valeur ajoutée, créer des emplois durables et stimuler l’industrialisation nationale.

Selon les discussions tenues en marge du forum, plus de 200 milliards de dollars d’investissements américains sont envisagés dans divers secteurs stratégiques : énergie, agriculture, infrastructures, mines et technologies vertes. Ces engagements ne relèvent plus du discours, mais de partenariats déjà amorcés entre le gouvernement congolais et plusieurs consortiums américains.
Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a rappelé que les ZES constituent un cadre privilégié pour sécuriser les investissements et encourager la transformation locale. « Nous ne voulons plus exporter des matières premières, mais des produits finis issus de nos zones industrielles intégrées », a-t-il déclaré.
La délégation congolaise a également mis en avant le potentiel agricole exceptionnel du pays, insistant sur le fait que le sol congolais peut produire sans recours aux produits chimiques, preuve de la richesse naturelle et de la durabilité du modèle congolais.
Présent à Washington, le Directeur général de l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES), Auguy Bolanda, a salué la qualité des échanges et l’intérêt croissant des investisseurs américains.
« Un vent nouveau souffle sur la coopération entre la RDC et les États-Unis. Et cette fois, ce n’est pas un simple slogan : c’est du concret », a résumé Auguy Bolanda, soulignant que « les ZES sont appelées à devenir le moteur de la transformation industrielle du pays ». Et de poursuivre: « Le message est clair : le Congo change de cap, et les ZES en sont la vitrine ».
À travers cette offensive économique, Kinshasa confirme son ambition de repositionner la RDC comme un acteur majeur du développement africain, ouvert à des partenariats équilibrés, productifs et transparents.
Christiane EKAMBO