L’armée congolaise dresse un bilan provisoire de cinq policiers tués ce vendredi 12 août en ville de Butembo par des hommes armés inconnus. « Le Commandant adjoint de la Légion Nationale d’intervention de la police blessé et luttant entre la vie et la mort », affirme à travers une note d’information le Général de Brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du Gouverneur du Nord-Kivu.
Ceci illustre des échauffourées violentes qui ont éclaté entre des forces de l’ordre et un groupe de jeunes à Kangothe et Kiriva des cellules situées à la sortie Nord de la ville sur la nationale n°2.
« La cause de cette tension, c’est que dans la nuit du jeudi à ce vendredi, il y a eu une présence des hommes armés dans cette partie. La population a alerté les services de sécurité mais ils ne sont pas venus. En colère, les jeunes ont commencé à barricader la route, malheureusement ils ont brûlé le bureau de la police du coin », témoigne à journaldesnations.net un habitant de la place.
Dans cette confusion, des présumés miliciens mai-mai se seraient infiltrés parmi les manifestants, selon une source sécuritaire. « Des policiers ont été déployés dans cette zone pour dégager les routes obstrués. Les manifestants se sont appris à eux », ajoute cette source sous anonymat.
Au cours de l’attaque contre les policiers, trois jeeps de la police ont été incendiées, également 8 armes récupérées par la population, selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, Capitaine Antony Mualushayi.
« Est-ce là une manifestation pacifique ? Est-ce la population qui a tiré sur la police ? Je ne crois pas. Ce que je pense est qu’il y a des tireurs des ficelles qui veulent prêter le flanc à l’ennemi », s’interroge le M. Ekenge.
Par ailleurs au centre-ville, des activités socio-économiques sont paralysées. Boutiques, galeries, pharmacies, banques et autres commerces sont fermées.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
