Bukavu: Accusée du vol de 10.000 FC, une fillette de 12 ans « employée de maison » ligotée et tabassée par son employeur

Âgée de 12 ans, Shukuru Lwabaguma a subi le martyr. Elle a été ligotée et tabassée par son employeur, une maman sur avenue Itudu dans le quartier Mulambula en commune de Bagira. Le fait s’est déroulé l’après midi du mardi 12 avril 2022.

Encore mineure, Shukuru Lwabaguma la victime est utilisée comme « femme de ménage » communément appelé « bonne ». Ce mardi 12 avril, la pauvre fille a vécu un calvaire. Tout a commencé lorsque « sa patronne » a perdu ses 10 000fc, accusant ainsi la fillette de les avoir volés.

 » Elle est revenue le soir puis elle m’a donné de la nourriture à préparer, chose que j’ai faite, j’ai alors mangé et nous nous sommes endormis. Le matin tout le monde se réveille et elle me dit d’aller vérifier s’il y’a de l’eau au robinet et au retour elle me dit que j’ai volé ses 10 000fc. Elle me prit, me ligote les mains et les pieds après m’avoir déshabillé, et commence à me fouetter », raconte la victime. .

Et de poursuivre, larmes aux yeux: « Après quelques minutes, elle a appelé un garçon pour lui donner un coup de main, elle a allumé le feu en prenant un couteau à la main. Les voisines ont vu la scène et sont venues me secourir. C’est alors, qu’elles m’ont dit de fuir ».

Ayant pris fuite jusque dans un champ un peu éloigné de la maison, Shukuru Lwabaguma fait savoir qu’elle y a croisé une femme qui lui a donné des habits et l’a accompagnée.

La famille de la victime plaide pour que la justice leur soit rendue et que la femme qui a torturé leur enfant soit condamnée conformément à la loi.

Zozo Sakali, un défenseur des droits humains interrogé ce 13 avril s’insurge contre cet acte ignoble de plus enregistré dans la province du Sud-Kivu. Il demande à la justice de bien faire son travail en menant des enquêtes fructueuses afin que tel acte ne se produise plus au sein de différentes communautés.

Signalons que Shukuru Lwabaguma est une élève de troisième primaire à l’Ep Lubiri à Ibinja dans la même commune et ressortissant de Birava dans le territoire de Kabare.

Justine NTAMWENGE/ Sud-Kivu/ Journal des Nations