Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a instruit ce lundi les autorités judiciaires compétentes d’engager sans délai des poursuites contre toutes les personnes impliquées dans des pratiques illicites dans le secteur minier de la province du Lualaba.
Cette décision fait suite à la remise du rapport de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière (CNLFM), lequel fait état de graves irrégularités de gouvernance constatées sur plusieurs sites miniers. Le document révèle l’existence de réseaux organisés de fraude, de contrebande et d’occupation illégale de concessions minières, opérant à grande échelle.
Les enquêtes de la Commission mettent en cause des civils, dont certains ressortissants étrangers, mais aussi des membres des forces de sécurité, notamment des éléments de la 22ᵉ Région militaire, de la Garde républicaine et de la Police nationale congolaise. Ces agissements constituent des violations flagrantes du Code minier et engagent la responsabilité pénale et civile de leurs auteurs.
En réaction, le ministre de la Justice a instruit l’Auditeur général des FARDC ainsi que le Procureur général près la Cour de cassation de diligenter toutes les procédures prévues par la loi, sans distinction de rang, de fonction ou de nationalité, à l’encontre de toutes les personnes physiques et morales mises en cause.
À travers cette démarche, le Gouvernement de la République réaffirme sa politique de tolérance zéro vis-à-vis de la fraude minière, de la corruption et de toute forme de spoliation des ressources naturelles. Ces actes sont qualifiés d’atteintes graves à la souveraineté économique du pays et à l’intérêt général.
La lutte contre la fraude minière demeure ainsi une priorité stratégique pour les autorités congolaises, soucieuses de garantir la transparence dans la gestion des ressources naturelles et de préserver les recettes publiques.
Marcel Mbombo
