Ituri: 56 personnes tuées au site des déplacés Djaiba par les miliciens CODECO à Djugu

En territoire de Djugu, au nord-est de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, l’insécurité grandissante n’a pas encore dit son dernier mot. Après la tuerie de cinq civils le week-end dernier, commise par le groupe armé d’autodéfense Zaïre au village Buchana, dans le secteur des Walendu Djatsi, ce mardi 11 février 2025, c’était au tour des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) de semer à nouveau la mort et la désolation dans la région.

Dans un entretien téléphonique accordé à journaldesnations.net ce mercredi 12 février 2025, le premier vice-coordonnateur de la société civile Forces Vives de la province de l’Ituri a confirmé que cette nouvelle incursion des éléments de la milice CODECO a ciblé le site des déplacés de Djaiba, situé dans la chefferie des Bahema Badjere, à la limite administrative avec le secteur des Walendu Pitsi.

M. Jean-Marie Ezadri, vice-coordonnateur de la société civile, précise que cette nouvelle incursion a fait plus de 56 victimes, composées d’hommes, de femmes et de nombreux enfants. En plus de ce bilan humain tragique, ces inciviques ont incendié au moins 43 maisons d’habitation de ces habitants, qui sont désormais victimes de cette violence.

« Vers 3 heures du matin jusqu’à 10 heures ce mardi 11 février 2025, les miliciens assaillants de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont commis un carnage, tuant plus de 56 personnes au site des déplacés de Djaiba. Ils ont également incendié 43 maisons, ainsi que de nombreuses motos, dont le nombre reste difficile à évaluer », a-t-il précisé.

Il a par ailleurs déploré cette nouvelle incursion des CODECO, qui a ciblé un site déjà éprouvé par de grandes difficultés.

À la fin de sa dénonciation, cette autorité de la structure citoyenne de l’Ituri a appelé les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à mettre toutes les ressources nécessaires pour stabiliser cette partie de la province, où le sang des innocents continue à être versé sans relâche.

Pour rappel, le groupe armé Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) avait déjà signé un acte d’engagement en vue de la cessation des hostilités, mais cet accord de paix semble désormais brisé, à la suite de l’insécurité persistante dans cette zone sous leur responsabilité.

Olivier OKANDE MAYO/Ituri

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