Ituri : Djugu et Irumu durement frappés par de nouvelles violences en juillet et août

Dans la Province de l’Ituri, le Bureau Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) déplore le regain de violences au cours des deux derniers mois dans les territoires de Djugu et Irumu, marqués par des affrontements meurtriers et des déplacements massifs de population.

Au cours de cette période soit en juillet et août, une dizaine de morts et des milliers de déplacés ont été recensés aggravant la situation humanitaire dans cette partie orientale de la République Démocratique du Congo.


Dans le territoire de Djugu, une brève accalmie a été observée fin août dans la zone de santé de Nizi. Mais ailleurs, la situation est restée tendue, rapporte Ocha dans son rapport du 13 septembre parvenu à Journaldesnations.net.

« Entre le 24 et le 31 août, les zones de santé de Mangala et de Fataki ont connu une série d’attaques armées ayant coûté la vie à 14 civils dans les aires de santé de Tchele, Bule, Fataki et Lenga », peut-t-on lire dans le document. Et d’ajouter : « Au moins 18 personnes ont été enlevées, dont 14 ont réussi à s’échapper, selon des sources locales ».


Ce bilan illustre un regain d’activité des groupes armés locaux et étrangers notamment l’ADF, une rébellion ougandaise, parallèlement aux opérations militaires en cours. « Cette instabilité a provoqué des déplacements massifs de population : plus de 122 000 personnes ont fui leurs villages, notamment dans les zones de santé de Fataki, Nizi, Drodro, Tchomia, Lita, Linga, Rethy et Mangala. Beaucoup se sont réfugiées dans des localités jugées plus sûres ou dans les territoires voisins de Mahagi et Irumu », apprend-t-on de la même source de l’ONU.


Dans la Province de l’Ituri, les exactions des combattants du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces) sont plus enregistrés dans le territoire d’Irumu, particulièrement dans les zones de santé de Komanda et de Boga, proche du territoire de Beni, au Nord-Kivu où la même milice affiliée à l’état islamique est responsable des tueries de milliers de civils sans compter des pillages et incendies de plusieurs capitaux.

« Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 50 000 personnes, aggravant une situation humanitaire déjà très préoccupante dans les zones d’accueil », ajoute Ocha.


Selon des statistiques de la Commission Mouvement de population, partagées le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires, jusqu’ au 31 août, le territoire de Djugu comptait environ 623 000 déplacés internes, tandis que celui d’Irumu en enregistrait près de 191 000.

Djiress Baloki/ Nord-Kivu

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