Des mains autrefois redoutées bâtissent désormais l’espoir. Des anciens kuluna (délinquants repentis) forgent aujourd’hui des bancs-pupitres pour équiper les écoles démunies. L’opération « Pas d’école sans banc », dirigée par le Service national sous la houlette du lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, redonne du souffle et de la dignité à un système éducatif en crise. Mercredi 5 mars 2025, dix écoles de la ville de Mbuji-mayi dans la province du Kasaï Oriental ont reçu un lot de bancs, signe tangible d’un avenir plus prometteur pour les jeunes générations.
On le sait, l’éducation est le socle du développement. Pourtant, à Mbujimayi, de nombreux établissements peinent à offrir des conditions d’apprentissage décentes. L’Institut Lumumba, symbole d’un passé glorieux aujourd’hui en ruines, illustre cette réalité. Toutefois, grâce à l’appui du Service national, cet établissement sera entièrement reconstruit avant la rentrée prochaine. « C’est un hommage au héros national que nous voulons immortaliser par cette action concrète« , a affirmé le commandant Kasongo Kabwik.
Non seulement cette initiative améliore les infrastructures, mais elle redéfinit aussi le rôle de ceux qui étaient autrefois marginalisés. Les anciens kuluna, réinsérés dans la société, participent activement à cette noble mission. Ainsi, le Service national ne se contente pas de fournir du mobilier scolaire : il recrée des vies et tisse des liens. En somme, cette opération va au-delà d’une simple dotation.
Josué KALUBI