Le « Grand Prêtre » de la secte mystico-religieuse Bundu Dia Kongo a tiré sa révérence à 77 ans

La toile s’est enflammée ce mercredi 18 octobre à Kinshasa avec la mort de l’honorable honoraire, chef spirituel de la secte mystico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK). La nouvelle de son décès ce mercredi 18 octobre a été partagée par des centaines d’internautes.

L’homme très « mystique » est décédé à la centre hospitalier Nganda dans la commune de Kintambo, à Kinshasa.
après une longue maladie selon ses proches.

Ne Muanda Nsemi ou « l’esprit créateur » en dialecte kongo, de son vrai nom Zacharie Badiengila est chimiste de formation. Il est originaire de la province de Kongo-Central.

Les exploits des adeptes de Bundu dia Kongo sont restés légendaires notamment avec l’assaut de la prison de Makala qui a occasionné le 17 mai 2017, l’évasion spectaculaire de Ne Mwana Nsemi.

Ils ont défié contre toute attente la ceinture de sécurité de la prison centrale de Makala. Ils ont lancé un assaut au centre pénitentiaire où il était détenu leur chef spirituel depuis le mois de mars de la même. Ils sont parvenus à forcer les portes de la prison après avoir maîtrisé les gardiens. Une fois à l’intérieur, les assaillants ont tué deux geôliers, « à la machette » selon les autorités de l’époque, avant de libérer Ne Muanda Nsemi, avait rapporté rfi.net.

Le gourou, Ne Muanda Nsemi fondateur du BDK depuis 1969 a toujours prôné le rétablissement du royaume Kongo tel qu’il s’étendait au XVe siècle, de la RDC au Gabon en passant par l’Angola et le Congo-Brazzaville.

Ses adeptes, bandeaux rouges autour de la tête et sur le bras, extrémistes et radicalisés sont réputés en RDC pour l’utilisation des armes blanches ( machettes, flèches) et même des fusils de chasse à chaque affrontement avec les services de sécurité. Depuis quelques années, Bundu dia Kongo a donné naissance à Bundu Dia Mayala, mouvement politique fondé sur la même idéologie ancestrale.

Christiane EKAMBO