Plus de 200 participants à savoir, des journalistes, des éditeurs, des dirigeants de médias et des experts de la francophonie d’une cinquantaine de pays, sont attendus dans la capitale gabonaise pour la 51ᵉ édition des Assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF). Ces assises se tiendront du 4 au 7 novembre 2025, sous le haut patronage du président Clotaire Oligui Nguema.

Un thème au cœur de l’actualité : IA et médias
Le thème retenu cette année – « L’intelligence artificielle et son impact sur les médias » – place les débats au centre des grandes mutations que connaît le journalisme.
Dans un contexte marqué par l’explosion des outils numériques et la propagation des fausses nouvelles, les discussions porteront sur la responsabilité éthique, les pratiques professionnelles et les mécanismes de régulation nécessaires pour contrer les dérives de la désinformation amplifiée par l’IA.

Ce choix stratégique traduit la volonté de l’UPF de se positionner à l’avant-garde des réflexions sur l’avenir du métier et de renforcer le rôle de sentinelle démocratique que doit jouer la presse.
Mobilisation des sections nationales
Partout dans l’espace francophone, les sections de l’UPF préparent activement leur participation. Au Togo, le président Loïc Lawson a déjà lancé un appel à candidatures. En RDC, le président Jean-Marie Kitenge Musasa a abordé le sujet lors d’une assemblée générale tenue au siège de l’Agence Congolaise de Presse (ACP), à Kinshasa.
Les inscriptions sont ouvertes à tous les membres en règle, avec la possibilité de renouveler leur carte jusqu’au dimanche 10 août 2025. Les journalistes congolais ont également évoqué la nécessité de solliciter l’appui du gouvernement pour garantir une participation significative de la délégation nationale. Dans les prochains jours, le bureau de l’UPF-RDC rencontrera le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, pour officialiser cette démarche.
Un rendez-vous stratégique pour la presse
Au Gabon, les autorités mettent les bouchées doubles. Germain Ngoyo Moussavou, président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a récemment reçu Zara Nazarian, secrétaire générale de l’UPF, pour faire le point sur l’organisation.
« Je salue la mobilisation institutionnelle et le sérieux mis dans l’organisation de l’événement, qui s’annonce comme l’un des plus structurants de la décennie pour le journalisme francophone », a déclaré Mme Nazarian.
Au-delà des débats, les Assises offriront des opportunités de réseautage, de formation et de partage d’expériences. Les discussions aborderont notamment : la lutte contre les infox, la régulation de l’IA, la gouvernance des données et la préservation de l’indépendance éditoriale face aux algorithmes.
Créée en 1950, l’UPF œuvre depuis plus de 70 ans pour une presse libre et professionnelle dans l’espace francophone. Les assises de l’UPF sont donc un rendez-vous annuel incontournable pour les professionnels des médias francophones, offrant un espace de réflexion et d’action pour le développement d’un journalisme de qualité et responsable. La précédente édition 2024 s’est tenue à Dakar, au Sénégal sur le thème « Médias, paix et sécurité ».
Avec cette 51ᵉ édition, le Gabon entend consolider sa place parmi les pays hôtes de grandes rencontres internationales et porter haut la voix d’une Afrique francophone engagée pour une presse résiliente, innovante et éthique.
Christiane EKAMBO