Nord-Kivu : grève et fermeture des pharmacies à Butembo, « la société civile craint le pire »

Des malades hospitalisés courent beaucoup de risques suite à la fermeture des officines pharmaceutiques de Butembo (Nord-Kivu), craint Vake Okelo, rapporteur de la coordination urbaine de la société civile locale, ce lundi 30 mai 2022, au troisième jour de la grève des opérateurs économiques des produits médicamenteux.

Ces derniers s’opposent à l’installation dans la ville de PRINCE PHARMA, l’un des principaux acteurs pharmaceutiques en RDC, accusé de mener une concurrence déloyale dans ses zones de vente, notamment comme « détaillant et grossiste », selon l’association des tenanciers des officines pharmaceutiques de Butembo-Lubero (Atephalu).

« Les pharmacies sont fermées alors que nous savons que les structures sanitaires en ville de Butembo ne se suffisent pas dans leurs stocks, elles font toujours recours à des boutiques des médicaments en ville de Butembo », prévient Monsieur Vake Okelo. Conscient des risques qu’encourent les malades durant cette grève des tenanciers des pharmacies, Vake Okelo, alerte: « Même les malades qui sont hospitalisés courent beaucoup de risques. Sin on aura besoin d’un médicament urgemment, on ne va pas trouver et la personne peut perdre sa vie pas parce que la maladie était incurable mais tout simplement parce que on a manqué les médicaments à cause de la grève « 

En vue de préserver la bonne santé, cet acteur des forces des vives sollicite : « l’autorité urbaine, les autorités sanitaires de s’impliquer pour que une solution urgente même si possible durable soit trouvée à cette préoccupation ».

Par ailleurs, M. Vake rappelle que le secteur de la santé est libéralisé. « Quiconque a les documents donnés par le gouvernement et qu’il dispose des ressources humaines capables de servir la population est libre de prester dans le secteur de la santé, mais cela ne lui donne pas le privilège de violer les droits des autres », martèle-t-il.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net