Dans l’Est de la RDC, des combats violents opposent depuis mardi 18 février les forces armées congolaises et leurs alliés aux éléments du M23 soutenus militairement par le Rwanda, entre Ndoluma et Kitsombiro, sur la nationale 2, à plus de 80 kilomètres au sud de la ville de Butembo, au Nord-Kivu. Cette reprise des offensives intervient après plusieurs semaines d’accalmie sur cette ligne de front dans le territoire de Lubero.
Mardi, des éléments du M23-RDF ont lancé des offensives contre les positions de la coalition composée de soldats congolais et de jeunes patriotes Wazalendo à Ndoluma et Kitsombiro. La riposte n’a pas tardé. À la suite des violents affrontements, des autochtones et d’autres déplacés ont été contraints de parcourir une trentaine de kilomètres jusqu’à Lubero-centre, voire Butembo, pour se mettre à l’abri.
Depuis lors, la psychose règne à Lubero-centre, chef-lieu du territoire portant le même nom. Cette situation a été exacerbée par le repli de certains militaires. Toutefois, l’armée congolaise tente de rassurer la population à travers son porte-parole dans la zone.
« Quelques militaires indisciplinés ont quitté leurs positions initiales, créant ainsi la panique dans les agglomérations. De plus, quelques engins lourds en panne ont été retirés de la ligne du front pour entretien », a indiqué le LtCol Mak HAZUKAY, Chargé de la Communication et Sensibilisation du Secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord Front Nord.
Mercredi 19 février, les deux parties se sont de nouveau affrontées dans la même zone, où l’agriculture et l’élevage restent des piliers importants pour les familles locales.
Des sources civiles et militaires rapportent que les unités congolaises ont pris le dessus sur le camp adverse après plusieurs heures de combat.
« Alors que les éléments du M23-RDF avançaient sur le tronçon Kitsombiro-Katondi, ils ont rencontré la riposte farouche de l’armée régulière en début d’après-midi. L’appui aérien a permis aux FARDC de contenir la menace », rapporte notre source.
Jusqu’à 15 heures, des tirs sporadiques étaient encore entendus aux environs de Kitsombiro, où les combattants du M23-RDF se seraient retranchés.
La Rédaction