L’Union Africaine (UA) a lancé le samedi 28 août dernier un appel à « tous les mercenaires et combattants étrangers, y compris ceux de Libye pour un retrait urgent du Tchad ». Une décision prise au cours de la réunion du Conseil paix et sécurité (CPS) qui s’est tenue vendredi à Addis Abeba, en Ethiopie. AA l’issu de ce Conseil les 55 États membres de l’Union Africaine ont demandé à « accélérer la finalisation du document de politique de l’UA sur l’impact potentiel du retrait des troupes étrangères et des mercenaires de la Libye sur la région de l’Afrique centrale et du Sahel et de le soumettre à l’approbation finale du Conseil de paix et de sécurité ».
Samedi, l’UA a aussi exhorté « le gouvernement de transition du Tchad et le gouvernement de la République centrafricaine à accélérer les enquêtes sur les incidents frontaliers de juin 2021 » où six soldats tchadiens avaient été tués près de la frontière centrafricaine par des soldats centrafricains appuyés par des mercenaires russes.
L’UA a salué « les efforts conjoints actuels des deux pays pour trouver des solutions à l’amiable aux différends frontaliers, dans un esprit de bon voisinage et de relations bilatérales cordiales ».
L’organisation a encouragé « la Commission d’enquête à accélérer les investigations sur l’assassinat-meurtre brutal de l’ancien Président Idriss Deby Itno, afin de traduire les auteurs en justice ».
La situation politique et sécuritaire du Tchad reste complexe depuis la mort du président Idriss Déby. Son fils Mahammat Idriss lui a succédé et pourtant le pays est et toujours en proie aux dérives des mercenaires armés soit internes qu’étrangers.
Selon le site tchadien aa.com.tr, « le Groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires a relevé dans son dernier rapport la présence dispersée d’acteurs armés autour des frontières du pays, représentant de sérieuses menaces pour la stabilité nationale du Tchad ».
Christiane EKAMBO