La coordination provinciale de la société civile de l’Ituri, en République Démocratique du Congo (RDC) décrète trois jours de deuil en mémoire des déplacés exécutés mardi dernier dans leur site d’hébergement de « Plaine Savo » à Bule dans la chefferie de Bahema Badjere, dans le territoire de Djugu (Ituri).
C’est notamment du jeudi 03 au samedi 05 février 2022 afin d’inhumer les corps de victimes, a annoncé ce mercredi le président des forces vives, Dieudonné Lossa.
« L’attaque meurtrière a fait 56 morts parmi lesquels 18 enfants et 65 blessés graves »,
selon les statistiques communiquées de la société civile en province.
« La population de Djugu souffre. Fepuis 2017, elle s’est refugée dans le site des déplacés pour la sécurité. La population ne va plus au champs, ne circule plus sur les routes, les biens et du bétail sont pillés quotidiennement « , déplore-t-il.
Face à l’accrue de la violence armée en dépit de l’instauration de l’état de siège en Ituri, les acteurs de la société civile demandent entre autres : « Au chef de l’Etat accompagné du ministre de la défense et du chef d’état-major général de descendre personnellement en Ituri pour apprécier la situation sécuritaire « .
Dans la zone, plusieurs sources affirment que les personnes blessées portent des blessures graves. Elles sont prises en charge dans une structure sanitaire dépourvue des médicaments.
« Évacuer urgemment les blessés qui sont présentement dans le centre de santé de Bulebu pour des soins appropriés « , recommande la structure citoyenne.
Ce drame sécuritaire est attribué aux combattants de la milice locale dénommée « coopérative pour le développement du Congo (CODECO). Depuis 2018, ce groupe armé mène des attaques armées contre des civils et des forces de sécurité dans cette partie du pays.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ Journal des Nations
